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Gaïa Baudet

Photographe, animatrice radio, passionnée d'ancres et d'encre

Ma passion horlogère

Du plus loin que je me souvienne, le premier métier que je voulais faire, vers mes 8 ans, c’était horlogère.

Les années ont passé : au collège, mes parents m’offrent ma première montre à quartz, très probablement une Casio. Puis, au lycée, ma sœur m’offre une montre automatique que je trouve magnifique : une Akribos XXIV ! Malheureusement égarée depuis, cette montre squelette, avec son balancier et son ressort moteur apparents, m’a profondément marquée. Le plaisir de l’avoir au poignet m’a donnée envie d’en découvrir d’autres.

Quelques années plus tard, l’anniversaire d’un ami approchant, je décide de lui offrir une montre. Je me lance dans une petite « étude de marché » pour trouver le modèle parfait, en accord avec son style. Dans une bijouterie de Draguignan, je tombe sur des montres Kenneth Cole équipées de mouvements Seiko : fiables, bien finies, et pile dans mon budget. Voir son visage s’illuminer en découvrant son cadeau a été un vrai bonheur.

Ce qui n’était qu’une simple passion commence alors à prendre de plus en plus de place dans ma vie, notamment grâce à Renaud, aussi passionné que moi (si ce n’est plus !). N’ayant pas forcément les moyens d’acheter une nouvelle montre, je décide… d’en fabriquer une moi-même. J’achète un mouvement NH38, un cadran, un boîtier, des aiguilles, et après un tuto YouTube de cinq minutes, je me lance ! Le résultat est plutôt réussi, même si, quand on débute, tout semble compliqué (courbe d'apprentissage).

Petit à petit, je me prends au jeu : je lis des revues techniques, je regarde des vidéos de restauration, j’achète des lots de montres sur Internet et dans les brocantes, puis je les retape. Je découvre les montres à gousset, que je démonte et remonte sans me lasser. Je suis tombée amoureuse de cette activité : je ne pense plus qu’à ça (pour le bonheur de mes proches) ! 😄

The rabbit hole

Un ami, voyant ma motivation, me confie quelques-unes de ses montres à examiner. Je lui fais même une petite vidéo de présentation, avec montage et musique. Ravi du résultat, il me parle d’un poste bénévole d’horloger à Emmaüs… et c’est là que tout s’accélère.

Aujourd’hui, je suis bénévole horlogère à Emmaüs : je trie, démonte, recycle (rien ne se jette), répare et redonne vie à des montres. C’est un vrai rêve. Si vous aimez les montres, sachez qu’il y a une grande vente à Emmaüs le premier samedi de décembre, j’essaierai d’y proposer de belles pièces !

Je crois que j’ai trouvé plus qu’une passion : un véritable moteur de vie. Je songe même sérieusement à m’inscrire en CAP horlogerie via le GRETA d’ici trois ans. 😄